- thuriféraire
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• 1690; lat. ecclés. thuriferarius, lat. t(h)urifer, proprt « qui porte (ferre) l'encens (tus, turis) »1 ♦ Liturg. Porteur d'encensoir (dans divers cultes). « Les thuriféraires, qui, marchant à reculons, balançaient dans les airs leurs encensoirs » (Nerval).2 ♦ (1801) Fig. et littér. Encenseur, flatteur, laudateur. ⇒ flagorneur. Ils étaient « d'aussi intrépides thuriféraires que quiconque; — leur manière de louer a même quelque chose d'effrontément naïf » (Gautier).Synonymes :- dithyrambiste- flatteurthuriférairen. m. Litt. Flatteur, adulateur.⇒THURIFÉRAIRE, subst. masc.A. — LITURG. CATH. Clerc qui est chargé de l'encensoir et de la navette au cours des cérémonies solennelles. Ensuite, parurent deux thuriféraires, qui allaient à reculons et balançaient à petits coups les encensoirs (ZOLA, Rêve, 1888, p. 119). V. acolyte ex. 2, navette2 A 2 ex. de Zola.— P. anal. Celui qui porte l'encensoir dans un culte païen. Les thuriféraires (...), marchant à reculons, balançaient dans les airs leurs encensoirs, où fumaient les parfums de l'Yémen (NERVAL, Voy. Orient, t. 3, 1851, p. 127).B. — P. anal., littér. Personne sans mesure dans la louange de quelqu'un ou de quelque chose. Synon. flatteur, flagorneur, laudateur, louangeur; anton. détracteur. Les thuriféraires d'un chef, du pouvoir. La publication d'un second livre assomma ses thuriféraires, fit le vide autour de lui (BERNANOS, Imposture, 1927, p. 426). Les thuriféraires de Corneille s'acharneront à quereller Racine sur ses Romains et sur ses Turcs (MAURIAC, Vie Racine, 1928, p. 85).REM. Thuriférariat, subst. masc., rare. Attitude, fonction de thuriféraire (supra B). De jeunes intrigants (...) qui encensaient comédiens, poètes, peintres, persuadés qu'on fait son chemin par le thuriférariat (CHAMPFL., Avent. Mlle Mariette, 1853, p. 57).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. 1690 « clerc qui, dans les cérémonies de l'Église, a la fonction de porter l'encensoir et la navette » (FUR.); 2. 1801 « flatteur, flagorneur » (MERCIER Néol.). Empr. au lat. médiév. t(h)uriferarius (XIIe s. ds DU CANGE, 1296 ds LATHAM) dér. du lat. t(h)urifer « qui offre l'encens aux faux dieux », comp. de t(h)us « encens » et fero « porter ». Fréq. abs. littér.:25.
thuriféraire [tyʀifeʀɛʀ] n. m.ÉTYM. 1690; du lat. ecclés. thuriferarius, lat. class. t(h)urifer « qui porte (ferre) l'encens (tus, turis) ».❖1 Liturg. Clerc chargé de l'encensoir. — Porteur d'encensoir, dans divers cultes.1 Arrivaient ensuite, sur un triple rang, les thuriféraires, qui, marchant à reculons, balançaient dans les airs leurs encensoirs, où fumaient les parfums de l'Yémen.Nerval, Voyage en Orient, Nuits du Ramazan, III, II.2 (1801, Mercier). Fig. Littér. Encenseur, flatteur, laudateur (→ Machinique, cit.).2 (…) ils étaient à coup sûr d'aussi intrépides thuriféraires que quiconque; — leur manière de louer a même quelque chose d'effrontément naïf qui me charme plus que je ne le saurais dire; point de demi-louange, point de réticence, point de ces petits éloges cauteleux et furtifs qui ne compromettent en rien celui qui les donne.Th. Gautier, les Grotesques, II, p. 51.3 Cam se souvint alors avoir déjà vu à un vernissage ce Ménétrier dont les thuriféraires de la critique célébraient le génie en termes ridicules (…)A. Billy, Sur les bords de la Veule, p. 196.
Encyclopédie Universelle. 2012.